NB : ce texte a été initialement publié dans la revue Illusio - numéro 10-11 - 2013 - numéro spécial "Théorie critique de la crise" - sous le titre "La misère de la Théorie critique... est le manque de la question de l'organisation"

Dietrich Hoss est professeur de sociologie à l'Université Lyon 2

« La misère de la Théorie critique… est le manque de la question de l’organisation » note 1

C’était le constat de l’un des leaders du mouvement étudiant à Francfort en 1969, Hans-Jürgen Krahl, étudiant en philosophie et doctorant d’Adorno. Il était à l’époque celui qui allait le plus loin dans la tentative de reformuler la Théorie critique comme un cadre théorique permettant de repenser l’action révolutionnaire dans son sens originel : renverser les fondements capitalistes de la société. Il était en même temps très engagé dans les actions du SDS (Sozialistischer Deutscher Studentenbund note 2), l’organisation qui regroupait les étudiants en lutte et constituait le centre mobilisateur de l’« opposition extraparlementaire ». Si je prends ici ce constat comme point de départ, c’est parce que je le considère d’une grande actualité. Car ce qui était vrai concernant la Théorie critique dans sa forme originaire l’est aussi concernant l’état actuel de la pensée critique. Étonnamment, la question de l’organisation n’a jamais plus fait l’objet d’une réflexion approfondie depuis cette époque-là, ni dans les prolongements du courant de la Théorie critique de Francfort, ni dans d’autres tentatives cherchant à actualiser une théorie et une pratique de transformation radicale. En Allemagne, après les débats de 1968 – dont je retracerai les grandes lignes –, les différents courants post-soixante-huitards, quand ils n’ont pas tout simplement reproduit le vieux schéma du « parti » – soit sous une forme caricaturale sectaire, soit sous sa forme parlementariste, voire sous les deux formes réunies –, ont adopté une attitude plutôt pragmatique : l’organisation comme une mise en réseau, souvent sous forme d’association, mettant en mouvement des individus pour réaliser efficacement un projet ou lutter pour une cause.

Frédéric Lordon, La Malfaçon. Monnaie européenne et souveraineté démocratique (Paris. Les liens qui libèrent, mars 2014, 296 p.)


L’économiste Frédéric Lordon se montre comme de coutume très critique non seulement vis-à-vis des politiques économiques conduites depuis la crise de 2008 mais aussi de la construction européenne telle qu’elle existe aujourd’hui.

 

Association « Les amis de Thorstein Veblen »

Compte Rendu de l’Assemblée générale 2013- 2014 (2 pages)


L’Assemblée s’est tenue au Grand Café Lyonnais (ex Paulaner) 4, rue de la Barre – 69002 Lyon de 18 h 30 à 20 h 30 le 21 mai 2014

Rapport d’activité 2013-2014
Association Les amis de Thorstein Veblen

Rapport d'orientation 2014


AG du 21/5/2014
Propositions

 

 

POURQUOI LE SOCIALISME ? Par Albert Einstein

RÉFÉRENCE
"Conceptions scientifiques, morales et sociales" Bibliothèque de philosophie scientifique Flammarion Paris, 1952, pp. 125-132.

Est-il convenable qu’un homme qui n’est pas versé dans les questions économiques et sociales exprime des opinions au sujet du socialisme ? Pour de multiples raisons je crois que oui.

Compte rendu de la conférence de Thomas Piketty
Le 16/12/2013- ENS Sciences – Amphi SVT
Bernard Drevon


Ouvrage de référence : Thomas Piketty, Le capital au XXI° siècle, Seuil, 2013 – ISBN : 978.2.02.108228.9


L’auteur précise que cet ouvrage est le fruit d’un travail collectif de recherche et qu’il est redevable de nombreux contributeurs tant français qu’étrangers.

Sa conférence s’est déroulée en trois temps. La première partie a porté sur le retour du capital dans le vieux monde (Europe, Japon).

Partout les ratios capital sur revenu national – avec  B = K/Y - augmentent et tendent vers des niveaux inconnus depuis la Belle époque (avant la Première Guerre mondiale) ou les Années folles (avant 1929). Ces phénomènes sont liés à la faible croissance économique et accentués par la faible croissance démographique. Ce retour du capital n’est pas à ses yeux nécessairement une mauvaise chose (étant donné notre niveau d’endettement), mais il contribue à donner aux patrimoines issus du passé beaucoup d’importance. De plus, la concentration des patrimoines, beaucoup plus forte que la concentration des revenus, contribue à la formation d’inégalités et à la déstabilisation des classes moyennes.

La seconde partie porte sur la concentration du capital liée selon lui à une équation économique simple mais fondamentale : si r = le taux rendement net du capital est supérieur à g = le taux de croissance du PIB, alors mécaniquement cette concentration augmente.

La troisième partie porte sur les inégalités en Amérique. Voit-on émerger un nouveau modèle où les revenus du travail augmenteraient plus vite que les revenus du capital ou bien assiste-t-on à la combinaison des deux facteurs ?


Claude Gautier Le Capital au XXIe siècle, Lecture de Thomas Piketty Paris, 2013, Seuil, Col. « Les livres du Nouveau Monde ». Le texte en pdf ici


Je souhaiterais, avant de commencer, situer mon propos. Je ne suis pas économiste ; je ne saurais donc entrer dans des discussions techniques et ésotériques. Je n’ai pas eu tout le temps que j’aurais aimé pour lire ce magnum opus et donc prendre un peu de recul. Cela étant j’essaierai de jouer le jeu et je tenterai, depuis mon point de vue, plus extérieur, de dire ce qui a retenu mon attention et les questions que je me pose en vous lisant. Cette discussion sur votre livre vient après de nombreuses lectures et le moins qu’on en puisse dire, est qu’il se dégage une sorte d’unanimité dans les éloges et l’apport que représente ce travail.
Je ne reprendrai pas ces aspects là de votre étude, vous les avez fort bien rappelés dans votre exposé liminaire. Pour ma part, je souhaiterai développer les points suivants, qui n’ont pas du tout pour ambition de résumer votre travail. Ce sont là des pistes sur lesquelles, bien sûr, je serais heureux d’avoir votre réaction.
La première porte sur le statut de l’histoire qui soutient votre vaste étude ; la seconde porte sur ce qui trame votre travail mais qui n’est jamais, me semble-t-il, vraiment thématisé comme tel, et qui renvoie à la question de ce que vous appelez les inégalités soutenables, les inégalités apaisées.
En clair et sur ce dernier point, il me semble qu’il y a dans votre livre tout un ensemble d’annotations dispersées qui forment, au delà du discours très explicite sur la réduction des inégalités et sur les instruments de politique que vous préconisez – principalement la fiscalité -, un autre discours, plus en profondeur, que je voudrais expliciter et tenter d’interpréter en le rattachant, si possible, à des traditions de pensée politique plus anciennes.

Dette, 5000 ans d’histoire, de David Graeber, une note critique de Vincent Présumey - 27/10/2013 - voir aussi le blog de Paul Jorion -

 

Dette, 5000 ans d'histoire, de David Graeber, paraît en français aux éditions Les liens qui libèrent - 2013, deux ans après sa parution aux États-Unis où le livre a connu un succès significatif, accompagnant le mouvement Occupy Wall Street.

L'auteur est un universitaire londonien qui s'inscrit dans le courant de pensée anarchiste entendu au sens large. Une bonne partie de ce succès d'édition, sans aucun doute un signe des temps et certainement un bon signe, s'explique par la préconisation faite en conclusion : ne plus payer la « dette publique ». Il s'explique aussi par le fait que c'est un livre agréable à lire et fourmillant d'informations et d'anecdotes toujours signifiantes et bien placées. Malgré ses près de 500 pages on peut donc l'avaler assez vite, après quoi, passé le goût sucré et stimulant de ce plat, on se demande qu'est-ce que l'auteur a voulu formuler exactement, comme explications théoriques, historiques et sociales des problèmes majeurs auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés. Et l'on réalise qu'une certaine légèreté, pour ne pas dire une certaine inconsistance, est ici présente. Les mêmes caractères qui concourent au charme de l'ouvrage : le recours illimité à l'analogie comme méthode dans l'analyse et la description des sociétés humaines en tous lieux et toutes époques, fondé sur une tendance manifeste à considérer que tout se répète toujours et qu'il n'y a pas beaucoup de nouveautés sous le soleil, apparaissent alors comme ses points faibles.

Jérôme Maucourant - note 1

De la crise de l'économie à la crise du savoir économique - note 2

- Le grand retournement de Paul Krugman -

Paul Krugman, économiste de grande réputation dans la sphère académique, a dans les années 2000 touché le grand public américain en émettant de judicieuses critiques à l'encontre de la présidence de George W. Bush, dans ses éditoriaux du New York Times. Après la crise de 2008, il est devenu un détracteur féroce des politiques d'austérité, dans une veine néokeynésienne. Néanmoins, à l'image de la plupart de ses collègues, il fut très surpris par l'ampleur de la crise de 2008 - note 3. Certes, il ne s'agit pas de lui reprocher de n'avoir pas su prédire le moment d'une crise. Mais, le rôle de la connaissance en économie est assurément de comprendre ce à quoi nous expose un type d'organisation de l'économie. C'est, par conséquent, la « science économique » qui fait problème, compte tenu de son rôle important dans l'organisation même de l'économie et de son enseignement. Notre hypothèse est que Krugman, comme d'autres économistes devenus contestataires de la pensée dominante, ne tire pas toutes les conséquences nécessaires d'une contestation d'un savoir fondé sur la centralité du marché.

Economie : nous nous sommes tant trompés, par Paul Krugman

14 septembre 2009

 

« Rien dans les modèles dominants ne suggérait l'éventualité d'un effondrement du type de ce qui s'est déroulé l'an dernier, » se désole Krugman. Comment la profession dans son immense majorité a-t-elle pu s'égarer au point d'estimer avec Robert Lucas que le « problème central de la dépression - celui de sa prévention - a été résolu » ? Krugman attribue cette cécité au travers consistant à confondre la « beauté » de formalismes mathématiques avec leur pertinence - sans omettre de mentionner également l'attrait de quelques incitations sonnantes et trébuchantes - et retrace les étapes de cette dérive. Une fois estompé le souvenir de la crise de 1929, dit-il, ses leçons ont été oubliées et la discipline s'est auto-persuadée que ses modèles, où d'improbables agents rationnels interagissent sur des marchés parfaits, forcément parfaits, pouvaient décrire le réel. Ainsi, afin de préserver l'élégance et la force de leurs démonstrations, les économistes se sont autorisés puis accoutumés à se désencombrer de quelques infimes scories du monde, d'insignifiants détails tels l'aveuglement, la vanité et la déraison qu'engendrent une cupidité sans borne, le sentiment de toute puissance et les comportements moutonniers. Le réveil est rude.

 

Michel Aglietta, Thomas Brand - note de Bernard Drevon

Un New Deal pour l'Europe

Éditions Odile Jacob

Mars 2013

Cet ouvrage prolonge et approfondit la réflexion entamée dans un précédent livre de Michel Aglietta, Zone euro, éclatement ou fédération, Michalon, 2012. Ce nouveau livre a bénéficié d'un travail collectif pour le compte de l'Institut Caisse des dépôts pour la recherche (en vue du colloque du 4 janvier 2012).

La thèse principale est réaffirmée et fondée précisément. Les pays membres de la zone euro sont confrontés à une telle crise qu'ils doivent soit opter pour un fédéralisme assumé dans un nouveau cadre institutionnel, soit aller vers la fin de l'euro dans un contexte convulsif. Le titre est donc justifié par les analogies avec la crise de 1929 : l'Europe serait en quête d'un New Deal, d'une nouvelle donne et pourquoi pas d'un Roosevelt !

 

Quelques éléments sur l'histoire du Moyen-Orient de 1914 au début des années 1980

 

Ce texte vise à donner quelques repères sur l'histoire du Moyen-Orient. Je tiens à signaler qu'il est très directement inspiré pour les deux tiers d'un cours de khâgne B/L donné au Lycée du Parc dans les années 1980 et 1990 par mon excellent collègue historien Jean Minard aujourd'hui retraité comme moi. Il en constitue un résumé, sans doute maladroit. J'ai aussi intégré des éléments de l'oeuvre de Georges Corm et de Jean-Pierre Filiu - note de lecture extraite du dernier numéro d'Alternatives internationales (voir bibliographie en fin de texte). Pour limiter mon propos j'ai décidé de m'arrêter pour le moment à l'année 1979 (tout en ouvrant quelques perspectives vers la période contemporaine). Celle-ci semble marquer une rupture historique et idéologique avec le déclin des idéologies modernistes et la montée en puissance de la religion comme facteur clivant dans cette région du monde. Ce bref rappel vise modestement à donner quelques clés d'interprétation à la situation contemporaine, incompréhensible sans ce retour au passé.

Bernard Drevon, Lyon, février 2013

 

Note de lecture -Joseph Stiglitz - Le prix de l'inégalité - Les liens qui libèrent - septembre 2012 - ISBN : 978-2-918597-99-5 - The Price of Inequality : How Today's Divided Society Endangers Our Futur

Initialement publié sur le Journal du Mauss - http://www.journaldumauss.net/spip.php?article944

Bernard Drevon - professeur honoraire en khâgne B/L

Cet ouvrage se présente comme un livre avant tout politique écrit dans le contexte des révolutions arabes et celui des mouvements sociaux agitant l'Europe (les « Indignés ») les Etats-Unis (« Occupy Wall Street ») en 2011. Il s'appuie en fait sur un appareil conceptuel complexe issue des théories de l'auteur qui lui ont valu le « Nobel » d'économie (prix de la Banque de Suède en 2001). Il est centré sur la situation des Etats-Unis.

Son fil directeur est la question des inégalités de revenu et de patrimoine qu'il décrit plus précisément dans le premier chapitre, s'appuyant notamment sur les travaux statistiques de Thomas Piketty et Emmanuel Saez - Quaterly Journal of Economics - 2003 - qui ont établi que les inégalités de revenu avaient retrouvé le niveau record des années 1920 dans ce pays. Les 1% les plus riches ont accaparé plus de 65 % de l'accroissement du revenu national de 2002 à 2007. En 2005, ils percevaient 17, 4 % du revenu national. En revanche, pendant les trois décennies qui ont précédé la crise de 2007 et la Grande Récession, les revenus de la classe moyenne américaine ont à peine bougé : le revenu du salarié ordinaire à temps plein de sexe masculin stagne depuis plus d'un tiers de siècle.

 

Robert O. Paxton, Julie Hessler

L'Europe au XX° siècle - Tallandier - 2011 - ISBN : 978-2-84734-818-7

Note rédigée par Bernard Drevon (22/9/2012)

 

Il est important de signaler cet ouvrage d'histoire paru en 2011 et passé relativement inaperçu en France. Il présente l'originalité d'être le fruit d'un cours dispensé à la Columbia University de New York par un historien américain. Son autre originalité est de présenter non pas une juxtaposition d'histoires nationales, mais un point du vue global sur l'histoire du continent européen. Alors quel est l'intérêt ? N'avons-nous pas nos historiens et nos mémoires nationales ?

Il faut souligner tout d'abord que l'auteur principal est le grand Robert Paxton, le spécialiste de la seconde guerre mondiale, celui qui a permis la relecture de l'histoire de Vichy en dépouillant systématiquement les archives françaises et allemandes de cette sombre période (La France de Vichy, 1940-1944, Seuil,1999). Soulignons aussi que le dépassement des points de vue nationaux européens par un auteur américain, très bon connaisseur de l'Europe, immergé depuis longtemps dans la culture de ce continent, présente des vertus euristiques incontestables.

Note de lecture de Bernard Drevon sur l'ouvrage coordonné par Benjamin Coriat, Thomas Coutrot, Dany Lang et Henri Sterdyniak

Une version synthétique est publié dans le numéro 170 de la revue Idées économiques et sociales de décembre 2012.

L'Europe mal-traitée - Refuser le Pacte budgétaire et ouvrir d'autres perspectives - LLL - Les liens qui libèrent - 2012

Les amis de Veblen conseillent vivement la lecture de cet ouvrage des économistes atterrés.

Comme le souligne la quatrième de couverture, le 2 mars 2012, un nouveau traité, pompeusement intitulé « Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance » (TSCG), dit aussi « Pacte budgétaire », a été adopté par les chefs d'État et de gouvernement de la zone Euro. Ce court traité est d'une importance capitale. Après Maastricht et Lisbonne, il constitue un Acte III de l'histoire de l'euro, radicalisant de façon inédite les principes ordo-libéraux qui président, depuis son origine, à la construction de la monnaie unique.

En paralysant les politiques budgétaires nationales, en installant la prétendue « règle d'or » budgétaire, ce traité va plonger l'Union européenne dans une austérité perpétuelle. Ne s'attaquant à aucune des causes de la crise actuelle, il risque d'aboutir à l'explosion de l'euro et à l'effondrement de la démocratie en Europe. Le moment est venu de la constater : ce traité ne peut être simplement « complété », il doit laisser place à de nouvelles fondations.

Version finale publiée in : Économie Appliquée, 2003, vol. 56, n°4

L'article vise à montrer que l'analyse veblenienne de l'accumulation des connaissances technologiques pourrait fournir un cadre approprié à une convergence entre les traditions de pensée institutionnaliste et évolutionniste. Il met en évidence le fait que l'économie veblenienne et la pensée évolutionniste contemporaine reposent sur des fondements méthodologiques très proches, bien qu'elles divergent quant à leur niveau d'analyse respectif.

Or, cette différence même nous permet d'envisager des complémentarités fructueuses entre les deux approches, en vue d'analyser le développement économique fondé sur l'accumulation de connaissances.

The article aims at showing that Veblen's analysis of the accumulation of technological knowledge could provide an appropriate framework for a convergence between the institutionalist and evolutionary traditions of thinking. It highlights that both Veblen's economics and contemporary evolutionary economics rest on very similar methodological foundations, even though the two approaches diverge regarding their respective level of analysis. Now, this very difference allows us to think out fruitful complementarities between the two approaches with a view to analyse the economic development based on the accumulation of knowledge.

Thorstein Veblen's Theory of Institutional Change: Beyond Technological Determinism - Olivier Brette - Final Version published in: European Journal of the History of Economic Thought 10:3 455-477 Autumn 2003

Abstract

The article presents a reappraisal of Veblen's theory of institutional change, challenging the thesis of technological determinism, supported by some commentators of Veblen. According to this latter interpretation, Veblen would consider institutional change as stemming from an exogenous transformation of the material and technical environment. But such a thesis disregards the significance of cultural determinism in Veblen's system. Taking this into account leads to argue that Veblen analyses institutional change as an emergent effect of the dynamics of interactions between instincts, institutions and the infrastructural conditions. Finally, Veblen's theory of institutional change proves consistent with his research programme, aiming at producing a cumulative and non-teleological theory of institutional evolution, a theory in which behavioural determinants of human beings would be the main explicative variables.

Keywords

Veblen, evolutionary economics, institutional change, technological and cultural determinism, emergent effects


Les amis de Thorstein Veblen ont le plaisir de vous proposer ce texte de notre collègue Olivier Brette sur un thème d'une grande actualité :  La connaissance technologique comme fait social. Il y analyse la façon dont Thorstein Veblen théorise la connaissance et son processus d'accumulation. Il y montre bien avant les théories de la croissance endogène que les connaissances sont la condition essentielle de la croissance économique à condition que la répartition des fruits du progrès soit juste et tournée vers le bien commun. Il y critique donc aussi la propriété privée.

Version finale publiée in : Cahiers d'économie politique, n° 48, L'Harmattan, 2004, pp. 111-143.

 

Thorstein B. Veblen (1857-1929) est la principale figure de référence de l’institutionnalisme, un courant de pensée économique qui se constitue aux États-Unis durant l’entre-deux-guerres. Veblen construit une théorie générale de la connaissance, dont il tire un projet scientifique visant à l’élaboration d’une économie « évolutionniste ».


Jérôme Maucourant - Polanyi on Institutions and Money - An interpretation suggested by reading of Commons, Mitchell and Veblen-  pp. 150-171 dans P. Devine, F. Adaman eds., dans Economy and society - Money, Capitalism and Transition, Montréal, Black Rose Books, 2001 (mis en ligne juin 2012)

Introduction

The purpose of this contribution is to suggest an interpretation of the substantivist thought initiated by Karl Polanyi. An approach such as this is concerned with « historical economics », in the sense that substantive concepts are the result not of a retrospective projection of modern bias but of an attempt to apprehend universal categories of economic analysis in order to clarify the true particularities of different economic systems1. The point is to show that the coherence of institutionalist thought founded by economists such as Mitchell, Commons and Veblen are in agreement the reflexions of Karl Polanyi who thinks of money as an institution that embeds the economy into social relationships. In this analytical framework, stripping money of its institutional character and trying to reduce it to a commodity is bound to create chaos.
It is important to note that, rather than focusing on facts, the paper concerns the history of ideas. Certainly, Polanyi’s writings on ancient economy can no longer be wholly accepted, if the evolution of the work of historians is seriously taken into account. But this is not the real issue according to Duncan, Tandy (1994 : 23)2. The history of ideas is the history of problems, which can suggest new interpretations that do not depend substantially on facts. It is interesting to remark that Ian Morris’s (1994 : 54) attempt to combine Finley’s thesis and Polanyi’s insights constitutes a recent attempt to escape from the fallacy of the primitivism/modernism dichotomy3; such a solution has surely been an objective of Polanyi.

Résumé: L’article développe l’idée que l’intérêt des thèses de Veblen ne repose pas crucialement sur l’exactitude de ses thèses psychologiques. Il est plus pertinent de considérer le fondement du travail de Veblen comme un discours sur la nature humaine, une anthropologie, laquelle ne conçoit pas l’homme comme étant essentiellement rationnel. Une condition de possibilité d’une théorie des institutions et de l’évolution sociale est alors posée ; le trait marquant de cette théorie est de survivre à la crise du marxisme et d’être le prototype même du la critique de la société capitaliste.

 

Un texte important sur le marché défini par Karl Polanyi comme une institution, donc comme un fait social et historique. Le capitalisme se caractérise lui par la croyance en la toute puissance de l'autorégulation marchande. La crise contemporaine confère un grand intérêt à cette approche des phénomènes marchand et capitaliste.

Résumé : Bien que Karl Polanyi (1886-1964) n’ait jamais eu pour ambition « d’élaborer une théorie complète des institutions économiques », ce texte met en évidence qu’il y a, dans son œuvre, une analyse aussi implicite que profonde du marché appréhendé comme institution ou « processus institutionnalisé ».

Près de trente ans après la traduction de La Grande Transformation, Karl Polanyi (1886-1964) reste trop méconnu en France. Avez-vous lu Polanyi ? présente le parcours intellectuel de ce penseur des marchés (de l'Antiquité jusqu'au "grand marché" de la société contemporaine), un parcours à la croisée de l'économie, de l'histoire et de la sociologie.

Il éclaire l'ensemble de son oeuvre dans une perspective institutionnaliste. Son interprétation des origines de la civilisation occidentale, du fascisme ou du New Deal, son anthropologie intriquant économie et société, sa critique du libéralisme, ses proximités et ses distances avec le marxisme et avec la religion font de cet Austro-Hongrois, né dans une famille juive convertie au protestantisme, émigré en Angleterre, puis aux Etats-Unis, et enfin au Canada pour échapper au maccarthysme, le penseur d'un "nouveau socialisme".


Notre ami et collègue Claude Gautier nous propose une approche originale de l'œuvre de Pierre Bourdieu. Au lieu de se placer uniquement sur le terrain de la sociologie critique, de sa portée heuristique et empirique, Claude Gautier lit Pierre Bourdieu en philosophe, cherchant dans son œuvre l'ontologie du social qui y serait constamment présente pour guider la pensée. Pour Claude Gautier, c'est vers les lectures pragmatistes de l'expérience et de l'action qu'il faudrait se tourner pour saisir le sens profond des concepts d'habitus et de disposition.

Voir aussi : Veblen, Bourdieu, and Conspicuous Consumption, Journal of Economic Issues, Andrew B. Trigg, vol XXV, N° 1, March 2001

Vidéo : Claude Gautier vous présente son livre

Un article important de Loïc Wacquant (professeur de sociologie à l'Université de Californie, Berkeley et au Centre européen de sociologie et de science politique). Publié dans la Revue Idées économiques et sociales - numéro 167 -mars 2012 - SCÉRÉN - CNDP-CRDP. Traduction assurée par Fabien Truong, Prag Université Paris 8 (note de Bernard Drevon du 17/3/2012). Voir aussi le site Liens socio - Lectures.

Sous forme de réponse à de grandes questions et de façon très pédagogique, l'ouvrage de Michel Aglietta démonte les mécanismes de l'extension de la crise financière de 2007-2008 à la zone euro et l'alternative historique qui se présente à nous : éclatement ou fédéralisme.

L’ouvrage de Pierre Rosanvallon se compose de cinq parties et porte sur les caractéristiques et l’incidence de la montée des inégalités dans les sociétés démocratiques contemporaines ainsi que sur les solutions à apporter à ce problème majeur.

Pour une critique du livre de P. Rosanvallon : V. Taquin, voir Journal du Mauss -"L'égalité des singularités, ou l'achèvement de l'État-providence, A propos de "La société des égaux", de Pierre Rosanvallon, 19 janvier 2012.



L’ouvrage d’André Orléan, L’empire de la valeur, fait partie des grands ouvrages théoriques récemment publiés. Sa densité et son champ d’analyse sont tels qu’il est bien complexe d’en présenter en quelques lignes l’essentiel du contenu. C’est pourquoi  nous essaierons de nous en tenir à l’essentiel et nous ouvrirons quelques pistes vers l’analyse qu’il propose des relations entre science économique et sociologie. Pour approfondir, nous vous renverrons à l’entretien qu’il a accepté de donner à Nonfiction, ainsi qu’aux articles publiés récemment dans le numéro de décembre 2011 de la Revue de la Régulation- . Article de Jean-Marie Harribey et réponse de André Orléan. Voir aussi son interview au Journal Le Monde du 22/1/2012.

Article paru dans Le Monde du 30 mars 2010.

L’histoire du capitalisme se confond avec l’histoire de ses crises. Sur la période 1970 à 2007, on ne compte pas moins de 124 crises bancaires, 208 crises de change et 63 crises de la dette souveraine1! Même si la plupart d’entre elles restent limitées à des pays périphériques, cela n’en demeure pas moins un constat très impressionnant. Devant de tels chiffres, l’idée d’une autorégulation par les marchés apparaît comme grandement insuffisante.

 

Une nouvelle publication des « Économistes atterrés » : Changer d'économie ! - nos propositions pour 2012 - Des liens qui libèrent - 2011 (note rédigée par Bernard Drevon)

Économistes et conflits d'intérêt

Les amis de Veblen signalent l'intérêt et l'importance du débat sur la question des conflits d'intérêt affectant les économistes. Aux Etats-Unis, la polémique est née plus tôt, dès la crise financière initiée en 2007. Le film décapant et passionnant Inside Job (disponible aujourd'hui en DVD) en est le reflet fidèle, certains économistes étant fortement impliqués dans la finance et le monde des affaires, tout en produisant des analyses complaisantes.

Un dossier d'archives sur la polémique (2012) concernant les conflits d'intérêt au sein de la profession des économistes

 

Luc Chatel a profité de la réforme du lycée pour tenter de marginaliser les sciences économiques et sociales (SES) en seconde en les mettant en concurrence avec un nouvel enseignement d’économie-gestion créé pour l’occasion. Il s’avère aujourd’hui que près de 9 élèves sur 10 ont choisi les SES. Or, sur consignes ministérielles, des recteurs d’académie tentent d’imposer auprès des proviseurs de lycée que seuls 50 % des élèves suivent notre enseignement.

Présentation de l'éditeur

De tous les sociologues français du XXe siècle, Pierre Bourdieu (1930-2002) est sans doute aujourd’hui le plus connu et le plus controversé. Son œuvre foisonnante a durablement marqué le champ intellectuel en France et dans le monde.

À l’origine d’une nouvelle théorie du monde social qui s’appuie sur des concepts clés tels que l’habitus, la violence symbolique ou le champ, Pierre Bourdieu s’attache à mettre au jour la réalité des rapports sociaux pour mieux la dénoncer.

Des références d'ouvrages fondamentaux, d'articles, accompagnées de notes de lecture sur les grandes données sociologiques permettant de comprendre les pratiques culturelles et politiques dans la France contemporaine.

"Avez-vous lu Polanyi ". Les Nouveaux chemins de la connaissance, France Culture, le 11 novembre 2011.

Ecouter l'émission.


 


 

Nouveaux documents et liens mis en ligne par l'Association "Les amis de Veblen" :

 

   

 

2023

Des documents sur le site  (rubrique "Documents" ) : 

Une note de lecture sur l'essai de Frédéric Gros, Pourquoi la guerre ?Albin Michel - janvier 2023

Une note de lecture sur l'ouvrage d'Eva Lillouz, Les émotions contre la démocratie, Premier Parallèle - octobre 2022

Des publications à signaler sur Thorstein Veblen

Une recension de la dernière biographie de T. Veblen par Olivier Brette by Charles Camic, Veblen : The Making of an Economist Who Unmade Economics, Harvard University Press, 2020

 Olivier Brette vient de faire paraître une recension du Repères Introduction à Thorstein Veblen, d'Alice Le Goff, La Découverte, collection Repères, 2019 dans la Revue de Philosophie Economique, Vrin, volume 22, numéro 2, 2021

 

 Rentrée 2019

Un lien vers une note de lecture de Bernard Drevon sur la mutation de l'an mil dans la région de Cluny et la fin de l'Antiquité en hommage à Guy Bois récemment décédé en juin 2019 sur le site du Séminaire interdisciplinaire d'histoire économique - CNRS - , La mutation de l'an mil - Lournand village mâconnais de l'Antiquité au féodalisme - préface de Georges Duby,  Paris, Fayard , 1989

Un ouvrage passionnant pour sa méthode et son contenu

https://sihe.hypotheses.org/1012#more-1012

 

 

Rentrée 2018

 

Une émission de France Culture sur Karl Polanyi avec Jérôme Maucourant

Grand connaisseur de l'économiste et anthropologue hongrois Karl Polanyi, Jérôme Maucourant évoque les enseignements de son oeuvre majeur publiée en 1944. 

 

 

Voir de nouveaux documents et liens dans la rubrique Opinions

 

Le rapport sur les inégalités mondiales est disponible sur le site dans la rubrique Opinions


une émission Entendez vous l'éco de France Culture sur l’esprit du capitalisme : « Dans la peau de Max Weber »

https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/lesprit-du-capitalisme-14-dans-la-peau-de-max-weber

Et avec Robert Boyer sur France Culture sur la diversité des capitalismes :

https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/lesprit-du-capitalisme-24-la-diversite-des-capitalismes


Excellent…

 

2016

Dans la rubrique Documents, des liens vers des articles et conférences sur la question de la transition écologique (Gaël Giraud, Jean-Marc Jancovici)

et une note de lecture sur le livre de Harmut Rosa, Accélération, pour une critique sociale du temps

 

Sur le site dans la rubrique Documents, un article sur Inégalités, dette, finance et crises - à partir notamment de la lecture de Steve Keen L'imposture économique -(mis en ligne le 14 novembre)

Actualité : la dette des ménages chinois s'envole ici dans L'Orient le jour

http://www.lorientlejour.com/article/1020911/en-chine-la-dette-des-menages-senvole-avec-la-bulle-immobiliere.html

 

Sur France culture,

L’économie en question
sur la COP 22, la transition énergétique, la valeur sociale du carbone, les investissements nécessaires, le financement

https://www.franceculture.fr/emissions/leconomie-en-questions/cop-22-marrakech-apres-laccord-de-paris-et-maintenant-comment

 

 

A propos du livre de Pierre Cahuc et André Zylberberg, Le négationnisme économique, quelques réactions :

Celle d'André Orléan dans Alterécoplus

http://www.alterecoplus.fr/quand-messieurs-cahuc-et-zylberberg-decouvrent-la-science/00012139

Celle de Michel Husson

http://alencontre.org/economie/negationnisme-economique-quand-la-science-pete-les-plombs.html

Celle de Xavier Ragot sur le blog de l'OFCE

http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/le-negationnisme-economique-de-cahuc-et-zylberberg-leconomie-au-premier-ordre/

La réponse Pierre Cahuc et Zylberberg sur le blog de l'OFCE

http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/eclairage-sur-le-negationnisme-economique/

 

 

La suite dans les idées de Sylvain Bourmeau du samedi 10 septembre (28 minutes) sur France culture

Avec Angus Deaton, Nobel 2015, auteur de La Grande évasion - Santé, richesse et origine des inégalités - PUF - 2016 sur le progrès des inégalités et quelques moyens politiques d’y remédier.
L’auteur né à Edimbourg dans une famille de mineurs, initialement mathématicien et économètre, y analyse les inégalités en longue période et plaide pour une économie ouverte aux différentes sciences sociales.

http://www.franceculture.fr/emissions/la-suite-dans-les-idees/le-progres-des-inegalites


L’introduction de Sylvain Bourmeau fait une allusion directe et fracassante au débat  ouvert par Pierre Cahuc et André Zylberberg avec leur ouvrage sur Le négationnisme économique aux antipodes de la méthode de A. Deaton…

 

Un texte de Thierry Rogel sur la genèse de la monnaie et la fable du troc en suivant ce lien

« Il est rare qu'une théorie historique subisse une réfutation aussi absolue et systématique. » (Graeber-2013). C’est par cette phrase lapidaire que l’anthropologue David Graeber espère régler son sort à la fameuse « fable du troc » (Servet -2001), cette histoire que nous avons tous entendue et selon laquelle la monnaie aurait été inventée pour surmonter les difficultés du troc, antique technique d’échange des sociétés passées.

Cette histoire on la retrouve partout : dans des ouvrages ludiques comme certaines bandes dessinées, dans des textes pédagogiques (cours de professeurs ou enseignement à distance,…) mais également dans des livres d’économistes sérieux (voir l’annexe 1). On peut même citer Jean Tirole qui semble retenir cette explication dans son dernier ouvrage, « Economie du bien commun » lorsqu’il écrit : « l’invention de la monnaie, par exemple, a simplifié la mécanique de l’échange » (Tirole-2016)

 

Avril 2016

A signaler : la parution du dernier livre sous la direction de Michel Aglietta sur la monnaie, La monnaie entre dettes et souveraineté chez Odile Jacob

http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/economie-et-finance/monnaie-entre-dettes-et-souverainete_9782738133830.php

 

 

Mars 2016

Eloi Laurent interrogé sur France Inter le 28 mars 2016 à propos de son livre Mythologies économiques " En 40 ans, aucune baisse du chômage n'a été liée à la flexibilité..." - à écouter ici en suivant ce lien


Un article de La Tribune - La BCE admet sa relative impuissance à relancer l'économie et envisage l'option "monnaie hélicoptère"

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-monnaie-helicoptere-est-desormais-dans-l-arsenal-de-la-bce-558043.html

Février 2O16

* Une nouvelle rubrique : éléments de base en économie

Qui crée la monnaie ?

Quelles différences entre micro et macroéconomie ?

 

* Novembre 2015

- Climat -

Dans Le Monde diplomatique de novembre un dossier important - Comment éviter le chaos climatique ? ici

Sur notre site toujours :

Réchauffement - Accès ici au dernier rapport du Giec alarmant (résumé à l'intention des décideurs ici)

 

- Dette publique,  un article passionnant, pédagogique, assorti de graphiques

"Deux ou trois choses que l'on en sait" selon Michel Husson et le CADTM ici

 

- Sociologie

Publication du livre de Fabien Truong, Jeunesses françaises, Bac plus 5 made in banlieue, Collection "L'envers des faits" - La découverte -

Sur les succès et les difficultés spécifiques des jeunes bons élèves des quartiers populaires - pour sortir des clichés

Une note de lecture de Gérard Mauger - https://lectures.revues.org/19144

On peut l'écouter ici sur France inter le matin 1/11/2015 : http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1180029

Et sur France culture A écouter : l'émission du 30 octobre 2013 - http://www.franceculture.fr/emission-rue-des-ecoles-une-enquete-ethnographique-sur-3-eleves-de-seine-saint-denis-2013-10-30

- Bureaucratie et libéralisme

Sur France culture le 8/10/2015 dans La grande table 2° partie avec David Graeber, auteur de Dette, 5000 ans d'histoire : La bureaucratie, conséquence paradoxale du libéralisme

 

 

- Une note de lecture sur l'oeuvre de Karl Polanyi sur le site de Liens socio :

Igor Martinache, « Karl Polanyi, For a New West », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2015, mis en ligne le 20 mars 2015, consulté le 27 avril 2015. URL : http://lectures.revues.org/17432

 

- L'OFCE publie un numéro spécial de sa Revue en avril sur l'ouvrage de Thomas Piketty - Le capital au XXI ° Siècle - suivre ce lien

La thèse de Annie Vinokur -une des premières sur T. Veblen - Thorstein Veblen et la tradition dissidente dans la pensée économique américaine - 1969 est téléchargeable en ligne en suivant ce lien (cliquer ici)

Toujours d'actualité ! :

- Une note de Natixis - Une crise financière est-elle possible dans la zone euro ? Forme la plus probable : un krach obligataire.

Extraits de la conclusion de Flash Économie 27 mars 2015
Le texte entier ici
La prochaine crise sera probablement une crise des investisseurs institutionnels. La politique monétaire très expansionniste de la BCE a conduit à une très forte baisse des taux d’intérêt à long terme, à l’écrasement des primes de risque avec l’abondance de la liquidité et le report des investisseurs sur les actifs financiers plus risqués pour obtenir des rendements plus élevés, elle a conduit aussi à une forte hausse du marché des actions.
Lire la suite...

 

- A signaler deux ouvrages très intéressants de sociologie, accessibles et bien utiles :

Serge Paugam Vivre ensemble dans un monde incertain - Éditions de L'aube - 2015 - ISBN : 978-2-8159-1117-7

Un outil précieux, bref (90 pages), clair, sur le lien social d’aujourd’hui sur la base des oeuvres de E. Durkheim, M. Halbwachs, R. Castel… 10 euros. Une réflexion très solide sur la nature des différents liens sociaux (et leur devenir dans le monde incertain contemporain)… Très utile pour penser la situation sociale, politique, idéologique contemporaine.

* Une note de lecture complète sur le livre de James K. Galbraith La grande crise - Comment en sortir autrement - Économie humaine - Seuil - janvier 2015 sur notre site dans la rubrique Documents - note B. Drevon - À paraître dans la revue Idées économiques et sociales - CNDP

 

 

 

 

 

 

 

* 2014

 

Une présentation de l'oeuvre de John Dewey, Après le libéralisme ? Ses impasses, son avenir, Climats, Flammarion, 1939, 2014, d'après la préface de Guillaume Garréta - par Bernard Drevon -voir dans Documents

 

- Une note de lecture sur le livre La grande dévalorisation, E. Lohoff et N. Trenkle, Post Édition, 2014 - une analyse originale et décalée sur la crise économique et le devenir du capitalisme dans la rubrique "Documents"

 

- Une note de lecture (de Bernard Drevon) sur Frédéric Lordon et son dernier ouvrage La malfaçon - Monnaie européenne et souveraineté démocratique - aux Liens qui libèrent - mars 2014 sur notre site ici

 

 

 


 

 

 


 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

L'Association des amis de Thorstein Veblen ©