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Vers un krach obligataire et financier ?
Extraits de la conclusion de Flash Économie - Natixis – 27 mars 2015
Le texte entier ici
La prochaine crise sera probablement une crise des investisseurs institutionnels
La politique monétaire très expansionniste de la BCE a conduit à une très forte baisse des taux d’intérêt à long terme, à l’écrasement des primes de risque avec l’abondance de la liquidité et le report des investisseurs sur les actifs financiers plus risqués pour obtenir des rendements plus élevés, elle a conduit aussi à une forte hausse du marché des actions.

Le risque est que, lorsque la BCE arrêtera sa politique monétaire expansionniste, et qu’il y aura remontée des taux d’intérêt à long terme, réouverture des primes de risque, baisse des cours boursiers, les investisseurs qui ont acheté des actifs financiers à des prix anormalement élevés (taux d’intérêt très faibles, disparition des primes de risque) subissent des pertes considérables. Cette période de prix anormalement élevés des actifs financiers a en effet été suffisamment longue pour que l’essentiel des portefeuilles (graphique 7d) soit constitué d’actifs achetés à des prix trop élevés.

Synthèse : vers une crise financière d’un nouveau type dans la zone euro ?

Nous ne croyons pas que puisse revenir dans la zone euro :

- une crise de balance des paiements, avec la disparition des déficits extérieurs ; - une crise des dettes souveraines, avec les interventions de la BCE ;?- une crise bancaire, avec les nouvelles réglementations des banques.
Mais nous craignons une crise des investisseurs institutionnels, lorsque la fin du Quantitative Easing de la BCE conduira à une remontée des taux d’intérêt à long terme et à une réouverture des primes de risque, les investisseurs institutionnels ayant acheté pendant une longue période de temps des actifs financiers à des prix anormalement élevés.

Ceci pourra se produire lorsque le prix du pétrole remontera. Ceci conduira l’inflation de la zone euro au voisinage de 2%, puisque l’inflation sous-jacente va converger vers le niveau du taux de croissance des coûts salariaux unitaires et que l’inflation sera alors supérieure à l’inflation sous-jacente, la situation inverse de la situation présente qui est due à la baisse du prix du pétrole.